mercredi 8 mai 2013

En réponse à l'article de Simon Jodoin : Les rêveries du promeneur solidaire - 9 mai 2013


C'est de la haute voltige politique que nous sert Simon Jodoin dans son récent article
'' Les rêveries du promeneur solidaire ''. Malheureusement son propos le mène droit  dans le champs ", entraînant son lectorat dans la même direction.  Gros péché contrevenant à d'élémentaires règles journalistiques, car il omet dans son savant laïus, un aspect fondamental de la démarche indépendantiste de Québec solidaire.

S'il nous fait une bonne synthèse des origines et des objectifs politiques de Québec solidaire, ainsi que de la nature de son discours, en ce qui concerne l'essence et les déterminants de sa proposition de démarche pour l'accession du Québec à l'indépendance, là il erre complètement en interprétant les desseins Solidaires.

Québec solidaire ne trompe personne, comme Simon Jodoin le prétend,  quand il dit souhaiter se gagner l'électorat souverainiste afin de lui permettre d'accéder au pouvoir, car QS fait une proposition claire et pertinente aux Québécois. 

En formant le Gouvernement, Québec solidaire n'entend pas comme d'autres partis souverainistes se contenter de chanter  ad nauseum le même refrain sur une
'' rêverie" interminable, qui ne fait qu'exaspérer les indépendantistes qui veulent enfin passer à l'action; il n'est aucunement question dans la proposition solidaire, de prétendre mener des troupes indépendantistes, tel le berger voyant l'étoile le guider avec son troupeau docile, vers sa quête ultime de ''rédemption" ...

Québec solidaire propose au contraire une procédure constitutionnelle dont il s'exclut lui-même, comme formation politique. Il apparaît donc étonnant sachant tout cela, car l'information est disponible en quelques clics de souris, que M. Jodoin ne parle pas des intentions réelles de QS à ce sujet. C'est écrit en toutes lettres dans son programme. Résumons :

Dans les six mois de son arrivée au pouvoir, Québec solidaire proposera à l'Assemblée nationale d'adopter une loi instituant Une Assemblée constituante élue au suffrage universel, composée d’un nombre égal de femmes et d’hommes. Le mode de scrutin assurera la représentation proportionnelle des tendances et des différents milieux socio-économiques présents au sein de la société québécoise.  L’élection de cette Assemblée constituante issue de la société québécoise dans sa plus large expression politique, devra permettre aux candidats et aux candidates de tous moyens et toutes origines d’avoir un accès équitable aux moyens de communication. 

Les membres de l’Assemblée nationale ne pourront y être élus, puisque cette participation requiert une disponibilité à temps plein, et se poursuivra sur une période de 12 à 18 mois jusqu'à l'adoption d'une constitution, dont le texte sers soumis à la population par référendum.

Ainsi, les partis politiques, QS compris, n'auront aucun pouvoir décisionnel dans le cadre  des débats menant au texte final du projet de Constitution du Québec, proposée par la Constituante.
En revanche, les membres de QS comptent apporter leur contribution pendant les délibérations de la Constituante, en menant campagne extra-muros et intra-muros lorsqu'ils y seront invités par les élus-es de la Constituante, tout comme pourront le faire ses alliés indépendantistes, ainsi que les formations politiques fédéralistes.

Les fédéralistes, en effet. C'est une conception élémentaire du jeu démocratique au sein de toute Nation libre de déterminer son statut politique, que d'inclure dans son débat l'ensemble des opinions reflétant celle de tous les Québécois et Québécoises.

Alors, lorsque Simon Jodoin prétend avec son " hic majeur'' insinuant que Québec solidaire leurre l'électorat parce qu'il tente de se rallier le vote souverainiste pour mener les Québécois dit-il un peu niaisement avouons-le, '' ... vers une sorte de rêverie solidaire qui consiste à considérer la fondation d’un État comme une forme de rédemption '', il faut bien convenir avec ce qui vient d'être établi, que M. Jodoin est dans le champs et pas mal loin, au fond du ravin de l'ignorance. 

Il est d'ailleurs étonnant pour un journaliste d'expérience,  de le voir se soustraire à d'élémentaires recherches sur le sujet de son article, ce qui qui aurait anéantit sa thèse alambiquée.

Source :
Simon Jodoin, Les rêveries du promeneur solidaire, Voir 9 mai 2013
http://voir.ca/chroniques/theologie-mediatique/2013/05/08/les-reveries-du-promeneur-solidaire/#comment-36267

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